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Défense des droits des femmes

  • Photo du rédacteur: E. Gonçalves
    E. Gonçalves
  • 28 janv.
  • 2 min de lecture
Mary Wollstonecraft
Mary Wollstonecraft

J’ai récemment lu Défense des droits des femmes de Mary Wollstonecraft, un ouvrage qui m’a marquée. L’autrice y fait preuve d’une ironie et d’une grande franchise pour dénoncer la condition des femmes de son époque. Elle parle sans détour et expose la réalité sans détour. Mary Wollstonecraft remet en question les idées reçues, celles qui voient les femmes comme des êtres fragiles, sensibles et dévouées uniquement à satisfaire les hommes et à s’occuper des enfants. Cette vision réductrice de la femme a dominé pendant des siècles. Bien sûr, il n’y a rien de répréhensible à vouloir plaire à son partenaire ou à s'occuper de sa famille, mais réduire l’essence d’une femme à ces seules fonctions est injuste.


L’autrice critique aussi l’attitude de certains écrivains de son époque, comme Rousseau, qui expriment une haine manifeste à l’égard des femmes. Leurs propos ne sont pas simplement sexistes, ils frisent la déshumanisation. Rousseau, par exemple, affirme que l’éducation des femmes devrait se limiter à la préparation de leur rôle subordonné à l’homme : « Leur plaire, leur être utiles, se faire aimer et honorer d’eux, les élever jeunes, les soigner grandes, les conseiller, les consoler, leur rendre la vie agréable et douce, voilà les devoirs des femmes… » Il est difficile de rester indifférente face à une telle citation. Mais au lieu de simplement dénoncer ces idées, Wollstonecraft y répond vigoureusement, en soulignant les erreurs de raisonnement et en opposant ses propres arguments.

Elle milite pour que les femmes aient les mêmes droits que les hommes en matière d’éducation, arguant que si elles étaient autorisées à étudier, elles comprendraient qu’elles ne sont pas destinées à être de simples objets de désir ou de soins, mais des êtres capables de penser, de comprendre et de contribuer pleinement à la société. Elle va même plus loin en affirmant qu’une femme dénuée de formation est une mauvaise éducatrice, incapable de bien élever ses enfants, car une telle femme manque de la force intérieure nécessaire pour jouer ce rôle.


En tant que femme, ce genre de lecture m’a profondément touchée. Même si je n'ai pas vécu les souffrances extrêmes que les femmes de l’époque ont endurées, j’ai ressenti, à ma manière, ce que cela signifie être née dans un corps considéré comme "inférieur" et être parfois limitée dans mes choix, mes possibilités, ou même mon identité, simplement à cause de mon sexe.


Ce livre est une véritable déclaration de liberté, et je le recommande vivement à toutes les femmes qui, comme moi, ont parfois l'impression de ne pas trouver leur place dans ce monde, ou qui ne souhaitent pas être réduites à un rôle familial, aussi noble et important soit-il. Nous avons le droit, tout comme les hommes, de nous définir au-delà de notre vie domestique et d’exister en tant qu’individus à part entière.


Je conseille également cette lecture aux hommes, à condition qu’ils soient prêts à affronter la réalité de ce que certains d’entre eux ont pu dire ou faire pour maintenir leur sentiment de supériorité. Comprendre les luttes des femmes est essentiel, surtout à une époque où, avec des changements politiques comme ceux de l’administration Trump, nos droits peuvent être remis en question et annulés en un instant.





 

 
 
 

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