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Qu’est-ce qu’être intelligent ?

  • Photo du rédacteur: E. Gonçalves
    E. Gonçalves
  • 13 déc. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 déc. 2024

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« Dans notre société, ceux qui sont les mieux éclairés sur les événements sont aussi ceux qui sont le plus éloignés de voir le monde tel qu’il est. En général, plus on comprend, plus on se leurre ; plus on est intelligent, moins on raisonne sainement. »

— George Orwell, 1984


Qu’est-ce qu’être intelligent ?


Nous avons tous une conception différente de l’intelligence. Ceux qui excellent en mathématiques sont souvent qualifiés de génies. Ceux qui maîtrisent les langues sont considérés comme brillants, tandis que les talents artistiques sont souvent réduits à une simple aptitude ou à un “don”. Pourtant, toutes ces formes d’intelligence devraient être également valorisées.


Mais l’intelligence, quelle que soit sa forme, peut-elle parfois devenir un piège ? Est-il possible qu’en poursuivant une compréhension toujours plus poussée, nous finissions par nous couper du monde ? À quel point peut-on être si intelligent que l’on finit par se perdre dans son propre esprit, devenant prisonnier de pensées qui nous éloignent du bon sens ? Peut-on devenir un génie perdu dans la folie de son propre cerveau ?


Pensez à Nikola Tesla ou Fernando Pessoa : deux esprits brillants qui n’ont véritablement été reconnus qu’après leur mort. Pourquoi ce phénomène se répète-t-il pour tant d’autres ? Par exemple, Vincent Van Gogh ou Franz Kafka. Ces figures semblent avoir été tellement absorbées par leur monde intérieur que leurs relations humaines en ont souffert. Leur génie les a-t-il isolés ? Se sont-ils sentis si différents, si incompris, que la solitude leur semblait plus supportable qu’une compagnie incapable de les comprendre ?


L’être humain, par nature, est fait pour vivre en communauté. Nous ne survivons pas seuls. Alors pourquoi certains génies finissent-ils par rejeter ce besoin fondamental ? Est-ce le destin des esprits éveillés ? Être différent, toujours en décalage, incapable de trouver quelqu’un qui leur ressemble vraiment ? Lorsque personne ne nous correspond, la solitude devient moins fatigante que les faux-semblants.


Ainsi, ceux qui se croient intelligents peuvent parfois s’égarer dans leur propre monde. Ils peinent à comprendre les autres, à dialoguer, à concevoir des réalités qui ne se plient pas à leur logique. Souvent, ils réduisent leurs arguments à des perspectives personnelles ou à des faits scientifiques, ignorant que la vie n’est ni simple ni binaire.


La réalité est pleine de nuances, de contradictions et de facteurs complexes. Pourquoi, alors, l’intelligence nous pousse-t-elle parfois à être bêtes ? À nous éloigner de l’essentiel : l’humain, l’empathie, et la capacité à voir au-delà de notre propre esprit.


E.

 
 
 

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