Sans conséquences, que feriez-vous?
- E. Gonçalves
- 29 août 2024
- 3 min de lecture

Par où commencer ? Honnêtement, je ne sais pas, et je ne suis même pas sûre que toutes mes pensées ou mes arguments auront du sens. Je suis humaine, et pour la première fois depuis longtemps, j'ai décidé de commencer quelque chose de nouveau, sans peur ni appréhension. La création d'un blogue était sur ma liste de choses à faire depuis un certain temps, mais le fait de trop réfléchir à cette idée m'a empêchée de la réaliser.
Et si ça ne marchait pas ?
Et si ce que j'écris n'avait aucun sens ?
Honnêtement, je ne me soucie plus de ces questions, de ces peurs. Je le fais pour moi, et j'ai appris à accepter le fait que nous ne sommes pas faits pour tout ou pour tout le monde, peu importe à quel point nous sommes doués.
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi un employé terrible a réussi à monter en grade et pourquoi les bons ne l'ont pas fait ? Parce que les mauvais ont trouvé leur place tandis que les autres sont prisonniers de la peur d'avancer.
J'ai appris cela après avoir terminé mon stage. Quand j'ai décidé de changer de voie professionnelle, j'ai suivi une formation, et après l'avoir terminée, j'ai eu l'opportunité de faire un stage dans une entreprise commerciale. Après trois mois dans cet endroit, j'ai senti, plus que jamais, que ce nouveau métier était fait pour moi, sans aucun doute ! Je voulais même (et je veux encore) évoluer et continuer à étudier dans ce domaine, cette fois plus sérieusement.
Au moment où j'ai quitté cette entreprise, j'ai trouvé un emploi dans une autre boîte, même métier mais dans une usine. J'étais toute contente, car j'étais certaine que c'était le destin qui me disait que les portes s'étaient enfin ouvertes pour moi, qu'après tant de peurs, c'était enfin arrivé.
Cependant, je suis passée de la meilleure stagiaire à la pire employée dans cette nouvelle entreprise. Je pourrais me lamenter sur cette situation, sur le fait que les gens là-bas ne sont pas alignés avec moi, que leurs principes ne sont pas les mêmes que les miens, que leur façon d'enseigner n'est pas celle que j'adopterais... Mais qui suis-je pour juger ?
L'univers ne m'a pas ouvert des portes pour des certitudes, mais pour plus de doutes ; peut-être qu'il me demande si je suis vraiment sûre que c'est cela que je veux. Aujourd'hui, je peux dire que oui, c'est ce que je veux, mais pas à cet endroit.
J'ai réfléchi à la situation sous plusieurs angles: peut-être que j'étais injuste, égoïste et capricieuse, mais mon corps a recommencé à m'envoyer des signaux. C'est ça le problème (ou l'avantage) quand on est vraiment éveillé : on commence à percevoir les avertissements que notre corps nous envoie.
C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que ça suffisait, que ce n'était pas ce que je voulais pour moi, que cet endroit n'était pas fait pour que j'évolue, mais plutôt pour me stagner et me faire sentir à l'écart. Je ne blâme personne, j'ai arrêté de le faire, car trouver des coupables signifie que nous avons quelqu'un à blâmer pour notre malheur. Au final, c'est moi qui ai choisi de rester.
C'est dans cet endroit que j'ai appris à me comprendre et à voir la vie professionnelle sous une autre perspective. Parfois, le rejet n'est pas une mauvaise chose. Parfois, il n'y a pas de coupables, juste des énergies et des principes non alignés. Ce qui est important pour moi n'est pas nécessairement important pour quelqu'un d'autre, et vice versa, et vous savez quoi ? Tout va bien. Nous n'avons pas besoin de partager des intérêts ou des principes avec tout le monde, il suffit de nous respecter mutuellement. Chacun sait ce qui est important pour lui. Je veux préserver quelque chose qui est importante pour moi, et c'est ma paix intérieure, alors je suis heureuse même si ma façon de procéder n'est pas la bonne, car je suis humaine et j'ai peur, comme tout le monde.
Alors, dites-moi :
S'il n'y avait pas de conséquences, que feriez-vous ? Où iriez-vous ? Qu'étudieriez-vous ?
S.
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